Page:Hugo - L'Art d'être grand-père, 1877.djvu/245

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Vous m’apportez, à moi sur qui gronde la nue,
On ne sait quel rayon de l’aurore inconnue ;
Vous en venez, j’y vais.

Ce que vous dites sort du firmament austère ;
Quelque chose de plus que l’homme et que la terre
Est dans vos jeunes yeux ;
Et votre voix où rien n’insulte, où rien ne blâme,
Où rien ne mord, s’ajoute au vaste épithalame
Des bois mystérieux.

Ce doux balbutiement me plaît, je le préfère ;
Car j’y sens l’idéal ; j’ai l’air de ne rien faire
Dans les fauves forêts.
Et pourtant Dieu sait bien que tout le jour j’écoute
L’eau tomber d’un plafond de rochers goutte à goutte
Au fond des antres frais.

Ce qu’on appelle mort et ce qu’on nomme vie
Parle la même langue à l’âme inassouvie ;
En bas nous étouffons ;