Page:Hugo - L'Homme qui rit, 1869, tome 1.djvu/263

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

chir dans ses profondeurs l’inexprimable lever de l’espérance. Ces malheureux ne demandaient pas mieux que de s’avouer qu’ils étaient sauvés. Ils avaient en eux ce bégaiement.

Mais un grandissement formidable se fit tout à coup dans la nuit. À bâbord surgit, se dessina et se découpa sur le fond de brume une haute masse opaque, verticale, à angles droits, une tour carrée de l’abîme.

Ils regardèrent, béants.

La rafale les poussait vers cela.

Ils ignoraient ce que c’était. C’était le rocher Ortach.