Page:Hugo - Légende des siècles, Hachette, 1920, 1e série, volume 1.djvu/220

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Le mur était solide et droit comme un héros ; Et l’Océan roulait à vagues débordées Dans le fossé, profond de soixante coudées. Au lieu de dogues noirs jappant dans le chenil, Deux dragons monstrueux pris dans les joncs du Nil Et dressés par un mage à la garde servile, Veillaient des deux côtés de la porte de ville. Or, le lion s’était une nuit avancé, Avait franchi d’un bond le colossal fossé, Et broyé, furieux, entre ses dents barbares,