Page:Hugo - Légende des siècles, Hachette, 1920, 1e série, volume 1.djvu/488

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Sous leur crâne brumeux, fétide et sans clarté, Nourrit la pourriture et la stérilité ; Ce qu’ils font est néant et cendre ; une hydre allaite, Dans leur âme nocturne et profonde, un squelette. Le polonais sournois, l’allemand hasardeux, Remarquent qu’à cette heure une femme est près d’eux ; Tous deux guettent Mahaud. Et naguère, avec rage, De sa bouche qu’empourpre une lueur d’orage Et d’où sortent des mots pleins d’ombre ou teints de sang, L’empereur a jeté cet éclair menaçant : « L’empire est las d’avoir au dos cette besace Qu’on appelle la haute et la basse Lusace, Et dont la pesanteur, qui nous met sur les dents, S’accroît, quand, par hasard, une femme est dedans. » Le polonais se tait, épie et patiente.

Ce sont deux grands dangers ; mais cette insouciante Sourit, gazouille et danse, aime les doux propos, Se fait bénir du pauvre et réduit les impôts ;