Page:Hugo - Légende des siècles, Hachette, 1920, 1e série, volume 1.djvu/490

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Qu’est-ce que tout cela fait à l’herbe des plaines, Aux oiseaux, à la fleur, au nuage, aux fontaines ? Qu’est-ce que tout cela fait aux arbres des bois ? Que le peuple ait des jougs et que l’homme ait des rois, L’eau coule, le vent passe et murmure : Qu’importe !


VII

LA SALLE À MANGER

La salle est gigantesque ; elle n’a qu’une porte ; Le mur fuit dans la brume et semble illimité ; En face de la porte, à l’autre extrémité, Brille, étrange et splendide, une table adossée Au fond de ce livide et froid rez-de-chaussée ; La salle a pour plafond les charpentes du toit ; Cette table n’attend qu’un convive ; on n’y voit Qu’un fauteuil sous un dais qui pend aux poutres noires ; Les anciens temps ont peint sur le mur leurs histoires :