Page:Hugo - Légende des siècles, Hachette, 1920, 1e série, volume 1.djvu/509

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Fait, dans l’énormité des vieux combles fuyants, De grands nuages noirs aux profils effrayants.

Et tout est fixe, et pas un coursier ne se cabre Dans cette légion de la guerre macabre ; Oh ! ces hommes masqués sur ces chevaux voilés, Chose affreuse !

À la brume éternelle mêlés, Ayant chez les vivants fini leur tâche austère, Muets, ils sont tournés du côté du mystère ; Ces sphinx ont l’air, au seuil du gouffre où rien ne luit, De regarder l’énigme en face dans la nuit, Comme si, prêts à faire, entre les bleus pilastres, Sous leurs sabots d’acier étinceler les astres, Voulant pour cirque l’ombre, ils provoquaient d’en bas, Pour on ne sait quels fiers et funèbres combats, Dans le champ sombre où n’ose aborder la pensée, La sinistre visière au fond des cieux baissée.