Page:Hugo - Légende des siècles, Hachette, 1920, 1e série, volume 1.djvu/533

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Que vous aviez sur vous l’œil fixe de la peine ; Et que quelqu’un savait dans cette ombre malsaine Que Joss fût kayser et que Zéno fût roi. Vous venez de parler tout à l’heure, pourquoi ? Tout est dit. Vos forfaits sont sur vous, incurables, N’espérez rien. Je suis l’abîme, ô misérables ! Ah ! Ladislas est roi, Sigismond est césar ; Dieu n’est bon qu’à servir de roue à votre char ; Toi, tu tiens la Pologne avec ses villes fortes ; Toi, Milan t’a fait duc, Rome empereur, tu portes La couronne de fer et la couronne d’or ; Toi, tu descends d’Hercule, et toi, de Spartibor ; Vos deux tiares sont les deux lueurs du monde ; Tous les monts de la terre et tous les flots de l’onde Ont, altiers ou tremblants, vos deux ombres sur eux ; Vous êtes les jumeaux du grand vertige heureux ; Vous avez la puissance et vous avez la gloire ; Mais, sous ce ciel de pourpre et sous ce dais de moire,