Page:Hugo - La Fin de Satan, 1886.djvu/168

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Elle s’occupe aussi des choses de la terre,
Car la feuille du lys est courbée en dehors.

Le bois des rossignols comme le bois des merles
L’admirent, et ses pas sont pour eux des faveurs ;
Sa beauté, qui rayonne et luit, rendrait rêveurs
Les rois de l’Inde ayant des coffres pleins de perles.

Quand elle passe, avec des danses et des chants,
Le vieillard qui grondait, sourit ; les plus maussades
L’admettent dans leur pré fermé de palissades ;
La forme de son ombre est agréable aux champs.

Je pleure par moments, tant elle est douce et frêle !
L’autre jour, un oiseau, pas plus grand que le doigt,
S’est posé, frissonnant, sur le bord de mon toit ;
J’ai dit : « Oiseau, soyez béni ! priez pour elle.

Si je l’épouse, oh non ! je ne veux plus partir.
Je ne m’en irai pas d’auprès de toi que j’aime,
Je ne m’en irai pas d’auprès de toi, quand même
Salomon m’enverrait vers Hiram roi de Tyr !

Son cœur, tout en dormant, m’adorait ; douce gloire !
Un ange qui venait des cieux, passant par là,