Page:Hugo - La Fin de Satan, 1886.djvu/191

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Cela doit être, et nul au monde n’y peut rien.
Je suis venu pour être abandonné. C’est bien.
Il faut qu’on me rejette ainsi qu’un misérable.

On distinguait au loin le temple vénérable
Bâti par Salomon sur le mont Moria.

— Pardon pour tous ! dit Christ. Mais Pierre s’écria :

— Si quelqu’un vous délaisse et vous quitte, ô mon maître,
Ce ne sera pas moi, car je suis votre prêtre.
Que le tombeau pour vous s’ouvre, j’y descendrai.

Jésus lui répondit, calme, tandis qu’André,
Jude et Thomas tournaient vers lui leurs têtes grises :

— Vous m’aurez renié, vous Pierre, à trois reprises
Que le coq n’aura pas encor chanté trois fois.