Page:Hugo - La Fin de Satan, 1886.djvu/207

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Sabaoth luit dans l’œil de ces sombres arbitres.

En montant à sa place, ainsi qu’Aaron faisait,
Chaque juge récite à voix haute un verset ;
On dirait que la loi farouche les enivre.

Le sciamas tient les clefs ; le cazan tient le livre.

L’œil fixé sur le texte écrit par David roi,
Les deux hommes nommés les Epoux de la Loi
Lisent, en alternant d’une grave manière,
L’un la première page et l’autre la dernière.

La lampe a quatre bras comme celle d’Endor.

Un degré de sithim étoilé de clous d’or
Exhausse un large trône en ivoire où préside
Caïphe destiné dans l’ombre au suicide.
Ses souliers sont de pourpre et sa robe est de lin ;
Autour de chaque bras il porte un taffilin
Où l’on peut lire un vers résumant la doctrine ;
Et le rational qu’il a sur la poitrine
Mêle à la majesté de ses sacrés habits
Tous les noms des tribus gravés sur des rubis ;