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ÉVIRADNUS.
» Allons-nous-en par la terre,
Sur nos deux chevaux charmants,
Dans l’azur, dans le mystère,
Dans les éblouissements !
» Nous entrerons à l’auberge,
Et nous paîrons l’hôtelier
De ton sourire de vierge,
De mon bonjour d’écolier.
» Tu seras dame, et moi comte ;
Viens, mon cœur s’épanouit ;
Viens, nous conterons ce conte
Aux étoiles de la nuit. »
La mélodie encor quelques instants se traîne
Sous les arbres bleuis par la lune sereine,
Puis tremble, puis expire, et la voix qui chantait
S’éteint comme un oiseau se pose ; tout se tait.