Page:Hugo - La Légende des siècles, 1e série, édition Hetzel, 1859, tome 2.djvu/41

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Avait bâti son nid, dont on voyait l’entrée ;
Je le connais ; le soir, volant dans la vapeur,
Il criait ; tous tremblaient ; mais, loin d’en avoir peur,
Moi petit, je l’aimais, ce corbeau centenaire
Étant un vieux voisin de l’astre et du tonnerre. »


VI


Le père et la mère.


Les marquis de Final ont leur royal tombeau
Dans une cave où luit, jour et nuit, un flambeau ;
Le soir, l’homme qui met de l’huile dans les lampes
À son heure ordinaire en descendit les rampes ;
Là, mangé par les vers dans l’ombre de la mort,
Chaque marquis auprès de sa marquise dort,
Sans voir cette clarté qu’un vieil esclave apporte.
À l’endroit même où pend la lampe, sous la porte,
Était le monument des deux derniers défunts ;
Pour raviver la flamme et brûler des parfums,