Page:Hugo - La Légende des siècles, 2e série, édition Hetzel, 1877, tome 2.djvu/322

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Du droit, de la justice et de la vérité. Dieu supprime le mal, les fléaux, les désastres Par la fidélité formidable des astres.


                             LE CHŒUR

France, songe au devoir. Sois grande, c'est ta loi.


                             LE POËTE

Et fais de ta mémoire un redoutable emploi En y gardant toujours les villes arrachées. Enseignons à nos fils à creuser des tranchées, À faire comme ont fait les vieux dont nous venons, À charger des fusils, à rouler des canons, À combattre, à mourir, et lisons-leur Homère. Et tu nous souriras, quoique tu sois leur mère, Car tu sais que des fils qui meurent fièrement Sont l'orgueil de leur mère et son contentement. France, ayons l'ennemi présent à la pensée, Comme les grands Troyens qui, sur la porte Scée, S'asseyaient et suivaient des yeux les assiégeants. Ces rois heureux autour de nous sont outrageants ; Aimons les peuples, mais n'oublions pas les princes.