Page:Hugo - La pitié suprême, 1879.djvu/119

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
115
LA PITIÉ SUPRÊME.

Que dom Calmet conserve avec ses vils parfums ;
Scrutez les attentats, sondez les tragédies
Jetant aux grands palais des rougeurs d’incendies,
Que trouvez-vous ? ceci : tous ces grands malheureux,
Bandits broyant la terre ou s’égorgeant entr’eux,
De Constantin l’athée à Joas le lévite,
Du Darius de Perse au Dmitri moscovite,
De l’anglais Édouard au mède Barazas,
Qui, nés princes, sont rois, peuple, seraient forçats.
Qu’est-ce que Charles neuf ? c’est Ravaillac. Alonze,
Sanche et Ramire sont des idiots de bronze.
Qu’est-ce que Henri trois ? un imbécile. Ivan ?
Un insensé. Mourad, le tigre du divan ?
Un frénétique. Hélas ! l’ignorance les couvre.
Pourquoi la plaindre au bagne et la maudire au Louvre ?