Page:Hugo - Le Roi s amuse.djvu/210

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p · , l 200 LE ROI S'A‘MUS:E. l Et les peuples demain refuseront d`y croire.` l Que dira l’avenir? quel long étonnement p Parmi les nations d’un tel événement! Sort , qui nous mets ici , comme tu nous en 6tes ! ` Une des majestés humaines les plus hautes, Quoi, Francois de Valois , (ce prince au coeurde feu, Rival de Charles-Quint, un roi de France, un Dieu , — A l’éternité pres, — un gagneur de batailles Dont le pas ébranlait les bases des murailles , _ Llwnncde temps enltamps. ‘, L’l1omme de Marignan, lui, qui , toute une nuit, Poussa des bataillons l’un sur l‘autre a grand bruit, , Et qui, quaudlle jour vint, les mains de sang trempées , N’avait plus qu’un troncon-de trois grandes épées, Ce roil dcl’univers par sa gloire étoilé, . N Dieu! comme il se sera brusquementien allél Emporte tout a coup , dans toute sa puissauce, ` Avec son nom, son bruit et sa`cour qui l`encense, Emporté, comme on fait d’un enfant mal venu , ` Une nuit qu’il tonnait, par quelqu’un d’inconnu! Quoil cette cour, ce siecle et ce regne , fumée! - l' Ce roi, qui se levait dans une aube enilammée., Eteint, évanoui, dissipé dans les airs! ` r Apparu, disparu , —- comme un de ces éclairs! Et peut-étre demain des crieurs inutiles, Montrant des tonnes d’or, s’en iront par les villes , Et criront au passant , de surprise éperdu l: , — A qui retrouvera Francois Premier perdu! — —— C’est merveilleux l — Dagmzsu by Google