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LES MISÉRABLES. — L’ÉPOPÉE RUE St-DENIS.

Le jeune homme le regarda fixement et lui demanda :

— Pourquoi cela ?

— Parce que.

— Où allez-vous donc ?

— Qu’est-ce que cela te fait ?

— Voulez-vous que je vous porte votre coffre ?

— Je vais aux barricades.

— Voulez-vous que j’aille avec vous ?

— Si tu veux ! répondit Courfeyrac. La rue est libre, les pavés sont à tout le monde.

Et il s’échappa en courant pour rejoindre ses amis. Quand il les eut rejoints, il donna le coffre à porter à l’un d’eux. Ce ne fut qu’un quart d’heure après qu’il s’aperçut que le jeune homme les avait en effet suivis.

Un attroupement ne va pas précisément où il veut. Nous avons expliqué que c’est un coup de vent qui l’emporte. Ils dépassèrent Saint-Merry et se trouvèrent, sans trop savoir comment, rue Saint-Denis.