Page:Hugo - William Shakespeare, 1864.djvu/445

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une rondeur pelée, des souteneurs historiographes, des scoliastes entretenus et nourris, des gens de cour et d’école, fait obstacle à la gloire des punisseurs et des vengeurs. Elle coasse autour de ces aigles. On ne rend pas volontiers justice aux justiciers. Ils gênent les maîtres et indignent les laquais. L’indignation de la bassesse existe.

Du reste, c’est bien le moins que les diminutifs s’entr’aident, et que Césarion ait pour appui Tyrannion. Le cuistre rompt des férules pour le satrape. Il y a pour ces besognes une courtisanerie lettrée et une pédagogie officielle. Ces pauvres chers vices payants, ces excellents forfaits bons princes, son altesse Rufin, sa majesté Claude, cette auguste madame Messaline qui donne de si belles fêtes, et des pensions sur sa cassette, et qui dure et qui se perpétue, toujours couronnée, s’appelant Théodora, puis Frédégonde, puis Agnès, puis Marguerite de Bourgogne, puis Isabeau de Bavière, puis Catherine de Médicis, puis Catherine de Russie, puis Caroline de Naples, etc., etc., tous ces grands seigneurs, les crimes, toutes ces belles dames, les turpitudes, leur fera-t-on le chagrin de consentir au triomphe de Juvénal ? Non. Guerre au fouet au nom des sceptres ! guerre à la verge au nom des boutiques ! c’est bien.