Page:Hugo - William Shakespeare, 1864.djvu/447

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III


L’histoire entière constate la collaboration de l’art au progrès. Dictus ob hoc lenire tigres. Le rhythme est une puissance. Puissance que le moyen âge connaît et subit non moins que l’antiquité. La deuxième barbarie, la barbarie féodale, redoute, elle aussi, cette force, le vers. Les barons, peu timides, sont interdits devant le poëte ; qu’est-ce que c’est que cet homme ? Ils craignent qu’une male chanson ne soit chantée. L’esprit de civilisation est avec cet inconnu. Les vieux donjons pleins de carnage ouvrent leurs yeux fauves et flairent l’obscurité ; l’inquiétude les prend. La féodalité tressaille, l’antre est troublé.