Page:Hugo - William Shakespeare, 1864.djvu/557

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n’avoir pu s’en faire élire évêque ; et comme quoi la princesse Borghèse, douairière de la Mirandole et de maison papale, épousa le prince de Cellamare, fils du duc de Giovenazzo ; et comme quoi mylord Seaton, qui est Montgomery, a suivi Jacques II en France ; et comme quoi l’empereur a ordonné au duc de Mantoue, qui est feudataire de l’Empire, de chasser de sa cour le marquis Amorati ; et comme quoi il y a toujours deux cardinaux Barberins vivants, etc., etc., tout cela est grosse affaire. Un nez retroussé est historique. Deux petits prés contigus à la vieille Marche et au duché de Zell, ayant quasi brouillé l’Angleterre et la Prusse, sont mémorables. Et en effet l’habileté des gouvernants et l’apathie des obéissants ont arrangé et emmêlé les choses de telle sorte que toutes ces formes du néant princier tiennent de la place dans la destinée humaine, et que la paix et la guerre, la mise en marche des armées et des flottes, le recul ou le progrès de la civilisation, dépendent de la tasse de thé de la reine Anne ou du chasse-mouche du dey d’Alger.

L’histoire marche derrière ces niaiseries, les enregistrant.

Sachant tant de choses, il est tout simple qu’elle en ignore quelques-unes. Si vous êtes