Page:Hugo Hernani 1889.djvu/137

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Hernani, regardant les soldats.

À la bonne heure ! Seul il me semblait trop grand.
C’est bien. J’ai cru d’abord que c’était Charlemagne,
Ce n’est que Charles-Quint.

Don Carlos, au duc d’Alcala.

Ce n’est que Charles-Quint !Connétable d’Espagne !
Au marquis d’Almuñan.
Amiral de Castille, ici ! — Désarmez-les.

On entoure les conjurés et on les désarme.
Don Ricardo, accourant et s’inclinant jusqu’à terre.

Majesté !

Don Carlos.

Majesté !Je te fais alcade du palais.

Don Ricardo, s’inclinant de nouveau.

Deux électeurs, au nom de la chambre dorée,
Viennent complimenter la majesté sacrée.

Don Carlos.

Qu’ils entrent.
Bas à Ricardo.
Qu’ils entrent.Doña Sol.

Ricardo salue et sort. Entrent, avec flambeaux et fanfares, le roi de Bohême et le duc de Bavière, tout en drap d’or, couronne en tête. — Nombreux cortège de seigneurs allemands, portant la bannière de l’empire, l’aigle à deux têtes, avec l’écusson d’Espagne au milieu. — Les soldats s’écartent, se rangent en haie, et font passage aux deux électeurs, jusqu’à l’empereur, qu’ils saluent profondément, et qui leur rend leur salut en soulevant son chapeau.
Le Duc de Bavière.

Qu’ils entrent. Doña Sol.Charles ! roi des romains,
Majesté très sacrée, empereur ! dans vos mains
Le monde est maintenant, car vous avez l’empire.
Il est à vous, ce trône où tout monarque aspire !
Frédéric, duc de Saxe, y fut d’abord élu,
Mais, vous jugeant plus digne, il n’en a pas voulu.