Page:Hugo Hernani 1889.djvu/138

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Venez donc recevoir la couronne et le globe.
Le saint empire, ô roi, vous revêt de la robe,
Il vous arme du glaive, et vous êtes très grand.

Don Carlos.

J’irai remercier le collège en rentrant.
Allez, messieurs. Merci, mon frère de Bohême,
Mon cousin de Bavière. Allez. J’irai moi-même.

Le Roi de Bohême.

Charles, du nom d’amis nos aïeux se nommaient,
Mon père aimait ton père, et leurs pères s’aimaient.
Charles, si jeune en butte aux fortunes contraires,
Dis, veux-tu que je sois ton frère entre tes frères ?
Je t’ai vu tout enfant, et ne puis oublier…

Don Carlos, l’interrompant.

Roi de Bohême ! eh bien, vous êtes familier !

Il lui présente sa main à baiser, ainsi qu’au duc de Bavière, puis congédie les deux électeurs, qui le saluent profondément.
Allez !
Sortent les deux électeurs avec leur cortége.
La foule.

Allez !Vivat !

Don Carlos, à part.

Allez ! Vivat !J’y suis ! et tout m’a fait passage !
Empereur ! au refus de Frédéric le Sage !

Entre Doña Sol conduite par Ricardo.
Doña Sol.

Des soldats ! l’empereur ! Ô ciel ! coup imprévu !
Hernani !

Hernani.

Hernani !Doña Sol !