Page:Hugo Rhin Hetzel tome 1.djvu/146

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tout pourboire doit être une pièce d’argent. Les sous et la monnaie de cuivre sont copeaux et balayures que le dernier goujat regarde avec un inexprimable dédain.

Pour ces peuples ingénieux, le voyageur n’est qu’un sac d’écus qu’il s’agit de désenfler le plus vite possible. Chacun s’y acharne de son côté. Le gouvernement lui-même s’en mêle quelquefois ; il vous prend votre malle et votre portemanteau, les charge sur ses épaules et vous tend la main. Dans les grandes villes, les porteurs de bagages redoivent au trésor royal douze sous et deux liards par voyageur. Je n’étais pas depuis un quart d’heure à Aix-la-Chapelle que j’avais déjà donné pour boire au roi de Prusse.