Page:Hugo Rhin Hetzel tome 3.djvu/213

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gauche à l’Autriche. L’Autriche évidemment depuis deux siècles décroît et s’amoindrit.

Au dix-huitième siècle, époque où Pierre Le Grand a fait la Russie, Frédéric Le Grand a fait la Prusse ; et il l’a faite, en grande partie, avec des morceaux de l’Autriche.

L’Autriche, c’est le passé de l’Allemagne ; la Prusse, c’est l’avenir.

A cela près que la France, comme nous le montrerons tout à l’heure, est à la fois vieille et jeune, ancienne et neuve, la Prusse est en Allemagne ce que la France est en Europe.

Il devrait y avoir entre la France et la Prusse effort cordial vers le même but, chemin fait en commun, accord profond, sympathie. Le partage du Rhin crée une antipathie.

Il devrait y avoir amitié ; le partage du Rhin crée une haine.

Brouiller la France avec l’Allemagne, c’était quelque chose ; brouiller la France avec la Prusse, c’était tout.

Redisons-le, l’installation de la Prusse dans les provinces rhénanes a été le fait capital du congrès de Vienne. Ce fut la grande adresse de lord Castlereagh et la grande faute de M. de Talleyrand.