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NOTRE DEUXIÈME NUMÉRO


Nous offrons à nos lecteurs dans ce deuxième numéro un roman qui a paru en feuilleton dans divers journaux, mais qui n’a jamais paru en volume.

La métropole canadienne ne comptait pas encore cinquante ans d’existence quand elle vit s’accomplir, presque sous ses murs, la grande tragédie qui, dans l’histoire, porte le nom sinistre de MASSACRE DE LACHINE.

Sans aucun doute, tout le monde a entendu parler de cet événement sans parallèle dans nos annales, mais combien peu en connaissent les détails.

Quels ont été les auteurs véritables de ce sombre drame ? Quelles en ont été les causes ?

Depuis deux siècles, bien des conjectures ont été émises à ce sujet, bien des théories ont été avancées ; mais aucune n’est satisfaisante.

Seul un romancier à l’imagination puissante pouvait soulever le voile qui couvre ce passé mystérieux et résoudre le problème angoissant qu’il renferme.

Dans ce pathétique épisode de l’histoire de la Nouvelle-France, il y avait matière pour une fiction émouvante et l’auteur en a tiré un excellent parti. Il a exploité son riche filon, selon la formule acceptée par les maîtres du feuilleton.

En une série de chapitres bien charpentés et bien gradués, le lecteur est introduit dans les divers milieux qu’il doit connaître pour apprécier au juste les idées et les mœurs de l’époque lointaine où le récit va se dérouler. On remarquera que les descriptions et les dissertations sont rares. Ce n’est pas de cette façon que procède le romancier populaire. Il préfère plutôt renseigner le lecteur par une succession de tableaux vigoureusement brossés. Les héros du drame entrent en scène dès le début, l’intrigue se noue rapidement et l’action ne languit pas jusqu’à la fin.

La grande figure de Kandiarak — mieux connu sous le nom de Kondiaronk — se détache avec vigueur comme aussi celle de son ennemi mortel le Serpent, chef des Abénaquis.

Sur un autre plan apparaissent les profils des vaillants guerriers français MM. de Callières, de Longueuil, de Lavaltrie et autres.

Une charmante idylle traverse le récit et jette sur le drame la note sentimentale et passionnante. Quelle lectrice, quel lecteur ne sympathisera pas avec le lieutenant de Belmont et sa jolie amoureuse. Mlle du Chatelet, avec le sergent Tambour et la gracieuse huronne Isanta ?

De l’avis des amateurs, peu de romans historiques canadiens peuvent se comparer à celui que nous présentons cette fois à nos lecteurs. Aussi est-ce avec la certitude d’intéresser vivement nos amis que nous suggérons à tous la lecture du MASSACRE DE LACHINE.

Ce roman est parsemé d’illustrations qui ajoutent un nouvel intérêt à son action dramatique.



Lisez-le et parlez-en à vos amis. Prix, 25c ; franco, 30c.