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VII



Mais… mais…, s’écria Durtal, il va pourtant falloir s’expliquer ; à la fin, avec ses sous-entendus tranquilles, l’abbé m’embête ! Son réceptacle où il devra me mettre ! — Il n’a pas, je présume, l’idée de faire de moi un séminariste ou un moine ; le séminaire est, à mon âge, dénué d’intérêt, et quant au couvent, il est séduisant au point de vue mystique et même capiteux au point de vue de l’art, mais je n’ai pas les aptitudes physiques et encore moins les prédispositions spirituelles pour m’interner à jamais dans un cloître ; laissons donc cela, mais alors que veut-il dire ?

D’autre part, il a tenu à me prêter les œuvres de saint Jean de la Croix, à me les faire lire ; il a donc un but, car il n’est pas homme à marcher à tâtons et il sait ce qu’il veut et où il va ; s’imagine-t-il que je suis destiné à la vie parfaite et veut-il me mettre en garde par cette lecture contre les désillusions que, suivant lui, les débutants éprouvent ; son flair me semble s’égarer quand il en arrive là. J’ai bien l’horreur du bigotisme et des maniques pieuses, mais je ne me sens pas attiré, tout