Page:Huysmans - L'Oblat.djvu/261

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un oblat, Anatole Foucher, le dernier artiste, qui, à l’heure présente, dispose de la science liturgique et ait le talent nécessaire pour continuer cet art exquis du Moyen-Age.

Il a façonné de remarquables élèves au monastère des Bénédictines de sainte-Cécile et il allait commencer de former certains moines qui étaient doués pour ce genre de travail, lorsqu’à la suite des décrets, en 1880, l’expulsion a dispersé la communauté dans le village. M. Foucher a alors quitté Solesmes et ce projet est naturellement tombé à l’eau.

À combien se montent actuellement les oblats, réfugiés dans l’intérieur des cloîtres de la congrégation de France ? Je ne le sais, d’une manière précise, car mes renseignements datent de plusieurs années déjà et d’aucuns ont pu, depuis ce temps, rentrer dans le monde.

En tout cas, il y en avait un, en robe, qui était prêtre, à Solesmes et qui se trouve aujourd’hui au prieuré de Farnborough, en Angleterre ; deux existaient à Ligugé, l’un, en robe, l’autre en laïque, mais tous les deux sont partis pour saint Wandrille où le premier s’est fait père. Il y en avait un aussi, en robe, à Paris, au prieuré de la rue de la Source et puis… ma foi, je crois bien que c’est tout.

Autour des abbayes, domiciliées dans les villages mêmes où elles sont situées, je n’en connais que cinq, dont une oblate, à Ligugé. Il y aurait, d’autre part, à saint Wandrille, un petit noyau d’affiliées ; ont-elles été régulièrement constituées ? Je l’ignore. À Solesmes, les quelques parents de religieux qui assistent assidûment aux offices sont-ils de réels oblats, ayant fait profession