des Loges qu’est Trouillot, observa Durtal ; espérons que le rapporteur de la loi au sénat le réparera.
— D’ailleurs, fit le père hôtelier, le règlement d’administration publique, annoncé par l’article 20, pourra encore aggraver par des interprétations judaïques l’infamie de cette loi.
— Vous pouvez vous y attendre, dit M. Lampre.
— Il n’y a pas à se leurrer, reprit le P. Abbé, la congrégation de Solesmes ne consentira pas à subir le supplice de ce carcan. Donc, en supposant que le sénat vote la loi dès la rentrée des vacances — et il le fera certainement — cela nous met au mois de juin et dès lors, il nous reste six mois pour nous retourner. Par conséquent, en décembre, au plus tard, nous ne serons plus ici.
— Et où irez-vous, mon révérendissime ? demanda Durtal.
— Je l’ignore ; la Belgique est le pays le plus proche ; et la vie n’y est pas onéreuse ; c’est la dernière nation catholique où la meute des francs-maçons soit encore muselée ; si, comme cela est certain, l’assemblée des abbés de l’ordre ordonne le départ pour l’exil, je commencerai, aussitôt revenu de Solesmes, des recherches.
— Oh ! il faudrait d’abord savoir si les ministres appliqueront la loi ? dit le curé.
— Comment s’ils l’appliqueront ! s’exclama Durtal ; vous croyez que ces mécréants sont arrivés à ce résultat si longuement, si habilement préparé depuis tant d’années pour le lâcher ! Vous les prenez vraiment pour plus bêtes qu’ils ne sont ; soyez tranquille, ils iront jusqu’au bout de leurs méfaits et ce bout ne s’arrêtera pas