Page:Huysmans - L'Oblat.djvu/80

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— J’ai vu dans ce journal que voici, reprit-il, quand il eut arrêté sa machine, une annonce de pastilles destinées à tonifier les cordes vocales et à guérir l’enrouement des chanteurs ; est-ce que vous pourriez m’en procurer ?

— Des pastilles ! s’exclama Dom Miné, d’un ton méprisant, des pastilles ! Qu’est-ce que c’est que cela ? Des bonbons à la créosote sans doute. Je ne tiens pas ce genre d’articles et, sous aucun prétexte, je n’en débiterai ; mais si vous désirez absolument vous traiter, ce dont je ne vois pas l’utilité du reste, je vous préparerai de la limonade nitrique.

— Si vous croyez que j’ai envie de m’empoisonner avec vos vieilles drogues ! s’écria le père Ramondoux.

Durtal n’en voulut pas entendre davantage et il profita de la discussion qui se poursuivait entre les deux religieux, pour gagner la porte.