Page:Huysmans - La Cathédrale, 1915.djvu/473

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symbolique religieuse, commenté cette grande science du Moyen Age qui constitue un dialecte spécial de l’Eglise, qui divulgue par des images, par des signes, ce que la liturgie exprime par des mots.

Pour être plus juste, il conviendrait plutôt de dire, de cette partie de la liturgie qui s’occupe plus spécialement des prières, car l’autre, qui a trait aux formes et aux ordonnances du culte, appartient au symbolisme surtout, car c’est lui qui en est l’âme ; la vérité est que la démarcation des deux sciences n’est pas toujours facile à tracer tant parfois elles se greffent l’une sur l’autre, s’inspirent mutuellement, s’entremêlent, finissent presque par se confondre.

Avenir. —- En me rendant à Solesmes, j’achèverai mon éducation, je verrai et j’entendrai l’expression la plus parfaite de cette liturgie et de ce chant grégorien dont le petit monastère de Notre-Dame de l’Atre n’a pu, à cause même du nombre restreint de ses officiants et de ses voix, que me donner une réduction, très fidèle, il est vrai, mais enfin une réduction.

En y joignant mes études personnelles sur la peinture religieuse, enlevée des sanctuaires et maintenant réunie dans des musées ; en y ajoutant mes remarques sur les diverses cathédrales que j’explorai, j’aurai ainsi parcouru tout le cycle du domaine mystique, extrait l’essence du Moyen Age, réuni en une sorte de gerbe ces tiges séparées, éparses depuis tant de siècles, observé plus à fond l’une d’elles, la symbolique, dont certaines parties sont, à force de les avoir négligées, presque perdues.

La Symbolique ! elle a été l’attrait décidé de ma vie à Chartres ; elle m’a allégé et consolé lorsque je souffrais