Page:Huysmans - La Cathédrale, 1915.djvu/90

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


IV


Elle avait raison, Mme Bavoil ; pour apprécier l’accueil que la Vierge pouvait réserver à ses visiteurs, il fallait assister à la première messe dans la crypte ; il fallait surtout y communier.

Durtal l’expérimenta ; un jour que l’abbé Gévresin lui prescrivit d’aborder le Sacrement, il suivit le conseil de la gouvernante et s’engagea dans ce souterrain, dès l’aube.

On y descendait par un escalier de cave qu’éclairait une petite lampe dont la mèche grésillait, emplissant de fumée, son verre ; une fois parvenu au bas des marches, on avançait, en inclinant sur la gauche, dans les ténèbres, puis, à certains tournants, quelques quinquets rougeoyaient indiquant le circuit que l’on décrivait dans ces atermoiements de lumière et d’ombre, et l’on finissait par se rendre à peu près compte de la forme de cette crypte.

Elle figurait assez bien la moitié d’un moyeu de roue d’où s’emboîtaient des rais filant dans tous les sens, pour rejoindre la circonférence même de la roue. Dans l’allée circulaire où l’on cheminait, rayonnaient, en lames