Page:Huysmans - Le Drageoir aux épices, 1921.djvu/179

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vers son pastel qu’elle retoucha, resserra ses outils et, après avoir pressé la main d’Ophélie sortit en reniflant.

José était inerte, les bras lui en étaient tombés. Eh quoi ! c’était un tableau qu’il avait aimé, un déguisement de bal masqué ! Il finit cependant par reprendre ses sens et courut à la recherche de l’émailleuse. Elle était déjà au bout de la rue ; il bouscula tout le monde, courut à travers les voitures et la rejoignit enfin. « Que signifie tout cela ? cria-t-il ; qui êtes-vous ? pourquoi la transfigurez-vous en Chinoise ? — Je suis émailleuse, mon cher Monsieur ; voici ma carte ; toute à votre service si vous avez besoin de moi. — Eh ! il s’agit bien de votre carte ! cria le peintre tout haletant ; je vous en prie, expliquez-moi le motif de cette comédie.

— Oh ! pour ça, si vous y tenez et si