Page:Huysmans - Le Drageoir aux épices, 1921.djvu/181

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le peintre qui se sentait de furieuses envies de l’étrangler, parleras-tu ? — Ah ! mais pardon, jeune homme, je ne sais pourquoi vous vous permettez de me tutoyer et de m’appeler misérable ; je vous préviens tout d’abord que si… — Ah ! mon Dieu, gémit le pauvre garçon en frappant du pied, il y a de quoi devenir fou.

— Voyons, jeune homme, taisez-vous et je continue ; surtout ne m’interrompez pas, ajouta-t-elle en dégustant son verre. Je vous disais donc… — Que vous étiez une émailleuse fort habile ; oui, je le sais, j’ai votre carte ; voyons, passons : pourquoi Ophélie se fait-elle peindre en Chinoise ?

— Mon Dieu, que vous êtes impatient ! Connaissez-vous l’homme qui habite avec elle ? — Son père ? — Non. D’abord, ce n’est pas son vrai père,