Page:Huysmans - Le Drageoir aux épices, 1921.djvu/193

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Ces promenades sont fécondes en apaisements et en rêveries, mais pour les esprits que ne hante aucun songe, pour les esprits auxquels les convoitises renouvelées du négoce suffisent, cette atmosphère que dégage la banlieue se change en une distraction et un repos auxquels se mêle la turbulence des enfants lâchés, grisés par un peu d’air.

Parmi ces lieux de rendez-vous où la gaieté des pauvres gens éclate, le Point-du-Jour est un des plus fréquentés. Les facilités peu dispendieuses des bateaux-mouches aident à la vogue de cet endroit, que les affûts de la police en quête de bonneteaux n’ont pu tarer.

Qu’il y ait, dans cette horde de familles qui s’entasse sur les deux rives, quelques gredins épars, quelques pierreuses égarées, cela est sûr ; mais, en