XV
elle fut la vie de sainte Lydwine de Schiedam ;
elle réjouira sans doute les achristes
et affligera les nombreux catholiques qui,
par tiédeur de foi, par respect humain,
par ignorance, relèguent de leur mieux la mystique
dans les asiles d’aliénés et les miracles dans le rancart
des superstitions et des légendes. À ceux-là les biographies
expurgées des Jansénistes pourraient suffire,
s’ils n’avaient, à l’heure actuelle, toute une école
d’hagiographes prêts à satisfaire leur haine du surnaturel,
en fabriquant des histoires de saints confinés,
avec défense de s’en échapper, sur la terre, de saints qui
n’en sont plus. N’est-ce pas l’un de ces rationalistes
et non l’un des moindres, Mgr Duchesne qui, consulté,
il y a quelques années, à propos d’une révélation de
l’incomparable sœur Emmerich que venait de confirmer
une découverte près d’Éphèse, répondit : « je
vous ai déjà dit qu’il est impossible d’introduire dans