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TROIS ÉGLISES ET TROIS PRIMITIFS

la sienne, l’intérieur de Saint-Merry est de style ogival, avec piliers en arc pointu, dénués de chapiteaux, fenêtres à dentelures flamboyantes, réseaux de nervures et clefs de voûtes armoriées. Celle qui s’épanouit, au-dessus du transept, ressemble à une cordelière de saint François ; elle court, se déroulant avec bouffettes, à plat sur la pierre, puis se laisse pendre, dans le vide, en un nœud ouvragé qui fut sans doute autrefois peint en azur rehaussé d’or.

La première impression, lorsqu’on pénètre dans la nef, est imposante. Le vaisseau jaillit d’un bond, avec ses murs, allégés par des vitres, dans les airs ; on respire la senteur d’une bonne, d’une vieille église, si placide, si recueillie, alors que l’on vient de quitter le vacarme commerçant de la rue Saint-Martin ; mais cette impression se fâche, si on lève les yeux et si l’on regarde, en haut, le fond de la nef et le maître-