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TROIS ÉGLISES ET TROIS PRIMITIFS

duquel le prévôt Jean de Folleville enjoignit aux femmes publiques de vider la rue de Baillehoé, voisine de l’église. Celles-ci s’y refusèrent et le magistrat dut dépêcher des archers pour les faire sortir de force, et des maçons pour murer les portes de leurs maisons. Mais les propriétaires intentèrent un procès devant le Parlement et assignèrent le chevecier, le curé de la paroisse et les chanoines, arguant que le clergé n’avait pas besoin, comme il le prétendait, de passer par cette rue, lorsqu’il avait à porter le Saint-Sacrement aux malades, le chemin le plus court pour se rendre de l’église dans le quartier étant la grande rue Saint-Merry et non la sente de Baillehoé.

En 1424, le Parlement finit par donner raison au curé, mais les filles n’en persistèrent pas moins à résider dans la rue. Fatigué de ces luttes, le curé se vengea d’un tenan-