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TROIS ÉGLISES ET TROIS PRIMITIFS

recommencer le phénomène du bain de lumière qui évapore dans la Résurrection les traits du Christ, mais ici l’intention s’explique mal. À moins qu’il n’ait voulu exprimer l’idée de la Vierge, couronnée après l’Assomption et revenant sur la terre, suivie par la Cour de ses anges, pour rendre hommage à la Maternité qui fut sa gloire, ou que ce soit, au contraire, la Mère encore vivante ici-bas et qui voit d’avance célébrer son triomphe, après son douloureux séjour parmi nous ; mais cette dernière hypothèse est aussitôt détruite par le manque d’attention de Marie, qui ne paraît même pas soupçonner la présence des musiciens ailés auprès d’elle et ne s’occupe que d’égayer l’Enfant. Ce sont là, en somme, des suppositions que rien n’étançonne et il est plus simple de confesser que l’on n’y comprend rien. Si l’on ajoute que ces deux tableaux sont peints avec