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Trois églises et trois primitifs

calottes pesantes, de dômes trapus, troués d’œillères tarabiscotées de prétentieuses volutes. Qu’on se tourne à droite et à gauche, l’aspect de l’avenue est partout le même ; elle part, en ligne droite, aboutit à une grand’place où se dressent les effigies de Gutenberg, de Schiller, de Gœthe, de l’un de ces trois inflexibles raseurs dont les statues, couleur de plombagine, vous poursuivent dans cette partie de l’Allemagne et elle repart, coupée sur son parcours par d’autres boulevards semblables qui se jettent dans des places pareilles, plantées d’arbres, bordées de monuments énormes. Ici, la Poste est un palais, les gares et les banques sont colossales ; et ces pierres et ces marbres sont à peine rouillés par les vents et par les pluies ; tout sent le plâtre mal séché, tout est neuf.

En l’air, le ciel est piqué par les aiguilles des