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TROIS ÉGLISES ET TROIS PRIMITIFS

de l’Église. Ainsi que le fait justement remarquer M. Male, dans son substantiel volume sur « L’Art religieux au XIIIe siècle », dès 787, les Pères du second concile de Nicée déclaraient que la composition des images n’était pas laissée à l’initiative des artistes ; elle relevait des principes posés par l’Église et la tradition religieuse et les Pères ajoutent encore : « l’art seul appartient aux artistes, l’ordonnance et la disposition nous appartiennent. »

Il y eut donc immuabilité de théorie et de langue et les maîtres maçons et les imagiers n’eurent qu’à se conformer aux règles de la symbolique que leur indiquaient les moines ou les prêtres.

Mais ce dialecte hermétique, clair pour ceux qui l’entendaient, était-il compris du peuple ?

Nous pouvons le croire, d’après les quelques renseignements que nous possédons. Yves de Chartres, dans son « De Sacramentis ecclesias-