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d’instituteurs pour expliquer le livre de Dieu ; chacun d’eux s’appuie contre une des colonnes de la mosquée, instruit les enfants, et les fait lire. Ils n’écrivent point le Coran sur des tablettes, par vénération pour le livre du Dieu Très-Haut ; mais ils le lisent seulement pour qu’il serve d’instruction. Le maître d’écriture est un autre que celui du Coran, et il instruit les enfants au moyen d’ouvrages de poésies et autres. Les enfants passent de l’enseignement oral aux leçons d’écriture, et de cette manière ils apprennent à écrire fort bien ; car le maître d’écriture n’enseigne pas autre chose.

Parmi les professeurs de ladite mosquée, nous citerons :

1o Le savant, le pieux Borhân eddîn, fils d’Elfarcah, de la secte de Châfeï.

2o Le savant, le pieux Noûr eddîn Abou’lyosr, fils du sàïgh (l’orfèvre), un des personnages célèbres par le mérite et la piété. Lorsque Djelàl eddîn Elkazouîny fut nommé kâdhi au Caire, on envoya à Abou’lyosr le vêtement d’honneur et le diplôme de juge à Damas ; mais il refusa.