Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 1.djvu/478

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l’Irâk ; son rang près du roi est considérable et sa dignité, élevée. Quand il voyage, il observe le même ordre que les principaux émirs ; il a des drapeaux et des tambours. La musique militaire joue à sa porte soir et matin. C’est lui qui exerce le pouvoir dans cette ville, et elle n’a point d’autre gouverneur que lui. On n’y lève point de contributions ni pour le sultan, ni pour d’autres. Le chef était, lors de mon arrivée à Mechhed Aly, Nizhâm eddin Hoçaïn, fils de Tâdj eddîn Alâouy, qui devait ce dernier surnom à la petite ville d’Aouah, dans l’Irak persique, et dont les habitants sont de la secte d’Aly. Avant lui, il y avait une réunion de personnages qui exerçaient l’autorité tour à tour. De ce nombre étaient les suivants :

1° Djalàl eddîn, fils du Jurisconsulte ;

2° Kiouâm eddîn, fils de Thàoûs ;

3° Nàcir eddîn Mothabber, fils du pieux chérîf Chems eddîn Mohammed alawhéry, de l’Irak persique ; il est actuellement dans l’Inde, parmi les favoris du roi de cette contrée ;