Page:Ibn Battuta - Voyages - Traduction Sanguinetti - Volume 1.djvu/73

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J’y rencontrai les deux ambassadeurs du roi de l’Afrikiyah (c’est-à-dire, de Tunis), le feu sultan Abou Yabia, savoir le kâdhi des mariages à Tunis, Abou Abd Allah Mohammed, fils d’Abou Becr, fils d’Aly, fils d'Ibrâhim annefzâouy, et le pieux cheikh Abou Abd Allah Mohammed, fils de Hoceïn, fils d’Abd Allah alkorachy (le koreïchite), azzobeïdy (ce dernier surnom venait de ce qu’il était originaire d’une bourgade appelée Zobeïd, et située sur la côte voisine de Mahdiyah). Azzobeïdy était un homme distingué ; il mourut en l’année 740 (1339-40).

Au moment même où j’arrivais à Tilimsân, les deux ambassadeurs susmentionnés en sortaient. Un de mes confrères me donna le conseil de les accompagner. Je consultai à ce sujet la volonté de Dieu, et, après avoir passé trois jours à Tilimsân pour me procurer ce qui m’était nécessaire, je sortis de cette ville et marchai en toute hâte sur les traces des deux ambassadeurs. Je les rejoignis dans la ville de Miliânah. C’était alors la saison des premières chaleurs de l’été. Les deux fakîhs tombèrent malades, ce qui nous retint pendant