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D’IBN BATOUTAH.

[texte arabe]

aussi le rite de Châfi’y ; ils aimeut à combattre les païens, et marchent de bon gré avec leur souverain. Ils ont remporté la victoire sur les infidèles qui les avoisinent, et ceux-ci leur payent le tribut, ou la capitation, pour avoir la paix.


DE NOTRE ENTRÉE DANS LE PALAIS DU SULTAN, ET DE SES BIENFAITS ENVERS NOUS.

Lorsque nous nous dirigeâmes vers le palais du sultan, nous vîmes, dans son voisinage, des lances fichées en terre des deux côtés du chemin ; et c’est là le signe que l’on doit descendre de cheval. Personne ne devant aller plus loin sur sa monture, nous mîmes donc pied à terre en cet endroit. Nous entrâmes dans la salle d’audience, où nous vîmes le lieutenant du souverain, et il est appelé ’Omdat Almolc, ou l’appui du royaume. Il se leva à notre approche, et il nous salua ; or le salut, chez ce peuple, consiste à toucher la main. Nous nous assîmes avec lui ; il écrivit un billet au sultan pour l’informer de notre présence, le cacheta et le remit à un jeune garçon, ou page. I.a réponse lui parvint tracée sur le dos de son billet. Après cela un jeune garçon