Page:Ibsen - Peer Gynt, trad. Prozor, 1899.djvu/126

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« Pas d’étain, dit Jean, de l’argent ! Voici une pièce à l’effigie du roi Christian ! Il faut qu’on voie que tu es le fils de Jean Gynt. » Que Dieu pardonne à mon défunt ; il était gris, et alors or ou étain, c’était tout un pour lui. Ah ! voici la culotte. Il n’y a plus que des trous. Il faut rapiécer ça, Kari !

KARI

Elle en a grand besoin.

AASE

Après quoi j’irai me coucher. Je me sens toute brisée, toute malade. (Joyeusement.) Regarde, Kari ! Deux chemises de flanelle qu’ils ont oubliées !

KARI

C’est ma foi, vrai !

AASE

Ça se trouve bien. Tu peux en mettre une de côté. Ou plutôt, non. Nous allons les prendre toutes les deux. Celle qu’il a sur lui est bien usée.

KARI

Oh ! mère Aase, n’est-ce pas un péché ?

AASE

Oui, oui, mais tu sais qu’il y aura bien des péchés remis, à ce que dit le prêtre.