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Page:Icy - Brassée de faits, 1926.djvu/193

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LA COUSINE JANE

un pantalon pareil ! Songez qu’à l’atelier, les femmes, les unes devant les autres, se déshabillent pour mettre leur blouse, en arrivant le matin ou pour la retirer quand elles s’en vont. Qu’est-ce que les autres plumassières devaient en penser ?

C’était les provoquer à lui donner la fessée ! Ç’aurait suffi à en donner l’idée à qui n’en aurait pas eu la passion ! Et celles qui l’avaient, seulement qu’un peu cette passion-là, vous pensez si ça devait les tenter ! C’était les inviter clairement à profiter d’une paire de fesses qui ne demandaient que cela ! Pas besoin de parler pour se faire comprendre. Qui n’aurait compris, parmi celles qui, aimant fesser, ne manquent pas dans les ateliers de femmes, qui n’aurait compris la mimique d’une paire de fesses qui ne voulait pas dire autre chose que : qu’est-ce que vous attendez pour me déculotter ?

Devant moi, elle les remuait et, à chacun de ses pas ou même arrêtée, elle ne cessait de les faire aller et venir. Le tablier ne cachait que le devant. Avec ses mouvements il la cachait de moins en moins en arrière. Son derrière ressortait entièrement et l’indécence de son pantalon augmentait encore ce que de telles manières présentaient de choquant. D’écœurant, devrais-je dire plutôt !

Non, tenez, j’aime mieux ne pas me rappeler tout cela. Vrai, cela me fait de la peine… Voyez-vous, on a beau ne pas être portée à la jalousie, il y a des choses qu’on ne peut pas voir faire par celle dont on est la petite femme. Et il y a des choses aussi qu’on ne peut lui