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Page:Icy - Brassée de faits, 1926.djvu/300

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CORRESPONDANCE

Voici un bref résumé du contenu de ces deux lettres :

La fessée administrée avec des verges de bouleau était la seule punition en usage dans cette pension que le journal appelait « école du moyen âge ». Toutes les élèves dont l’âge variait entre dix et dix-sept ans la reçurent au moins deux fois. Pendant l’hiver on plaçait les verges dans des pots d’eau, pour les tenir en bon état de souplesse. Les petites étaient fouettées par une sous-maîtresse ; mais les plus grandes jouissaient du privilège de l’être par la directrice et dans une chambre particulière. La jeune fille déboutonnait elle-même son pantalon, s’étendait sur un banc auquel la fixait une courroie à la taille et une autre aux jambes. Grâce à ces courroies, elle pouvait ainsi tordre légèrement la partie intéressée sur laquelle s’abattaient les cinglures.

Les deux dames qui avaient écrit ces lettres dépeignaient les fessées, comme très douloureuses ; mais elles étaient d’accord aussi pour en reconnaître l’effet moral nettement profitable et il ressortait de leur témoignage qu’elles la recommandaient plutôt qu’elles le condamnaient à l’égard des jeunes filles.

D’après le journal « Fâdernes ladet », du 26 juillet 1924, il semble que la fessée ne soit pas moins en usage dans un autre pensionnat qu’il cite. Je me bornerai à citer une tête de colonne de ce quotidien :

« Une surveillante qui fouette des jeunes filles de quinze et de dix-sept ans avec des verges et qui les embrasse sur la bouche ensuite. »

Il s’agit d’un établissement nommé : « Almska Stiftelsen », à Ulrikstad, près de Stockholm. Naturellement,