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Page:Inscriptions de l'Orkhon déchiffrées.djvu/225

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s'appliquât ici («complètement"?). Même en prêtant encore à l'oui- gour tok le sens de „genau", exact, je préfère en tout cas la leçon et l'explication présentées par moi (tUkàti ou tokàti^ voir le passage cité) comme à la fois plus simples et mieux appropriées au sens de ce passage; car la sommation de „bieu écouter, de prêter l'oreille attentivement", ne vient qu'un peu plus tard.

Il n'y a qu'un point que je me permettrai encore de mention- ner, point relatif aux principes. C'est à propos de la nouvelle ma- nière dont M. RadloflF interprète 1 > vL', 1 > H (P- 217 et suiv.), savoir tantôt comme aqup, „Streifzilge unternehmend, angreifend", tantôt comme oqup^ „lesend (Gebete lesend)", tantôt comme uqup, „horend, verstehend", et, d'autre part, ) > vL. (p. 219) comme aqun = osra. aqyn, „Streifzug, Einfall" (est-ce que, d'ailleurs, aqim urty pourrait signifier „er unternahm Streifzilge, machte Einfàlle?"). A moins de vouloir se jeter à corps perdu dans l'arbitraire, il faut maintenir formellement que jamais >X^ ne peut exprimer la syllabe aq: la combinaison > vL. peut bien signifier qu, qo, tiqu, oqu, mais jamais aqu, pas plus qu'à l'inverse > H ^^e pourrait signifier uqu^ oqti au lieu de gu, qo, aqu, et pas plus que, par exemple, | , au moins dans les deux inscriptions dont il s'agit ici, pourrait avoir la signification de as ou de sa ni s'employer devant ou après > (voir ma p. 36): autre règle que M. RadloflF enfreint souvent. Sur ces points je dois, tout en faisant abstraction complète d'autres objections soutenables contre ces dernières interprétations, contester, de la manière la plus formelle, la possibilité de l'opinion de M. RadloflF et, jusqu'à nouvel ordre, maintenir l'interprétation présentée par moi (qop, „beaucoup", oqun — qui figure non seulement I E 33, mais aussi I E 36, où M. RadloflF lit autrement — „avec la [des] flèche[s]"), en attendant qu'on en établisse une réellement meilleure.

P. 180, M. RadloflF définit lui-même la diflFérence existant entre sa méthode et la mienne, comme je l'ai dit moi aussi, p. 92, et pour ma part, je puis accepter sa définition. En eflFet il dit, ayant surtout en vue la transcription: „Mir ist eben das alttUrkische Idiom ein Glied der grossen Kette der Dialekte, dem ich sogleich seinen Platz in derselben anweisen mochte. Herr Professer Thomsen sucht nur das Vorhandene zu deuten und benutzt die abrigen Dialekte als