Page:Iorga - Histoire des relations entre la France et les Roumains, 1918.djvu/16

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Brave « le héros dont nous avons », disait-il, « suivi les traces dans la victoire et dans la souffrance... Nous avons souffert comme lui et peut-être dès demain nous irons punir comme lui ceux qui couvrent de leur usurpation une terre roumaine » ; et celle d'Étiènne-le-Grand, dont les soldats du général Sarrail ont récemment retrouvé l'étendard dans un monastère bulgare du mont Athos (voir l'Illustration du 28 juillet 1917). Le 27 avril 1917, M. Jorga faisait représenter au théâtre national de Jassy un drame de lui sur Etienne-le-Grand ; la famille royale y assistait et ce fut un événement littéraire qui fit battre le cœur de tous les Roumains.

En attendant l'heure de la « reprise », M. Jorga combat avec sa plume avec autant d'ardeur et de foi que les soldats avec leurs armes. Jamais peut-être son activité n'a été plus féconde que depuis le moment où il se trouva exilé dans son propre pays. Sous ses doigts d'historien et d'imprimeur se succèdent des brochures de propagande destinées à faire connaître la Roumanie aux nations de l'Entente et ces nations elles-mêmes à la Roumanie : Relations des Roumains avec les alliés, bref résumé de 46 pages ; Les droits nationaux et politiques des Roumains dans la Dobrogea, où il présente des considérations politiques dont les diplomates devront s'inspirer quand il s'agira de poser les conditions de la paix ; Histoire des relations russo-roumaines fort volume de 367 pages; enfin l'Histoire des relations