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NAZARETH



Nazareth ! je te regretterai.

Lorsque ma vie écoulera ses jours sur la terre lointaine d’Égypte, ou dans les forêts libanaises et que je songerai, Nazareth, à la beauté azurée de ton ciel, à la gaze tullée de ton firmament étoilé, à ces douces soirées où mon regard se perdait dans l’infini et s’efforçait de faire passer en mon âme l’azur céleste ; à ces causeries pendant lesquelles une perle d’ébène cherchait à se mirer dans mes yeux et une main fine offrait à la mienne les dons de l’hôte ; lorsque je songerai à tous ceux que j’aimais, à tous ceux que j’aimais et qui s’enivraient de ton air, à ceux qui étaient loin de moi, malgré la distance ; et qui pensaient à moi, malgré tout ; lorsque je songerai à son regard qui voulait fuir le mien et qui ne le pouvait pas, à son sourire mignon qu’elle s’efforçait de voiler,