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… Le ciel est noir, mais quelque chose,
Un point à reflets chatouillants,
Un semblant de prunelle rose,
Un astre aux feux doux, ondoyants…
Ainsi que l’étoile, naguère,
Bethléem aux Mages montrant,
L’astre qui me guide m’attend
À la porte du cimetière.

Enfant depuis longtemps parti,
Ô frère devenu bel ange,
Pardonne à ma voix, mon petit,
Ma triste voix qui te dérange !
Que ta forme, sans s’attarder,
Reprenne la robe éphémère
De son enfance et de sa terre
Et vienne un peu me regarder !

Te souvient-il de notre enfance ?
Toi vieux de quelques mois, Mimi ;
Moi, fière de mon importance,
J’avais bien deux ans et demi ;
Nous dormions souvent côte à côte
Amusés de nos entretiens
Composés de rire et de riens,
À voir une mouche qui saute ;